source : Oru magazine #7 de Seiji Nishikawa
Le choix du papier est un critère important dans l'origami dans la mesure où il contribue au réalisme du modèle.
Vous trouverez ci-dessous la description de différents types de papiers qui peuvent être utilisés en origami.
Le Papier Standard
Dans cette catégorie, on trouve de nombreux types de papier : papier à lettre, pour imprimante, papier cadeau, papier dessin, ....
Très accessible (qui n'a pas de feuille de papier chez soi ?), il faut tout de même faire très attention au grammage du papier et à sa taille avant de se lancer
dans le pliage d'un modèle. En effet, certains papiers, trop épais, vous empêcheront de terminer le modèle à cause de l'épaisseur des plis qui le composent.
D'autres, pas assez résistants, se déchireront sous l'effet des nombreux pliages / dépliages nécessaires à la réalisation du modèle.
Le Papier Bicolore
Ce type de papier présente une couleur différente pour chaque face. De nombreux modèles en origami utilisent cette différence de couleur pour améliorer
le rendu du modèle. On trouve par exemple des modèles de Père Noel (barbe blanche et manteau rouge) ou bien encore des zèbres, des girafes, des clowns, ...
Le Papier Craft
Ce type de papier est particulièrement recommandé pour apprendre un modèle : bon marché, très résistant et très fin (à condition de choisir le bon grammage !), il permet de nombreux pliages / dépliages
sans risque de déchirure.
Le Papier Métal
Il existe plusieurs types de papier métal :
1) Le papier alu qui est utilisé en cuisine mais qui peut l'être aussi en origami :))
2) Certains types de papiers cadeaux (foil-backed paper) :
Ces papiers, présentant une fine couche de métal, généralement or ou argent, d'un côté et une couche de papier de l'autre, sont très facilement modelables.
Cependant, ils présentent quelques inconvénients : les modèles sont souvent fragiles (notamment au niveau des extrémités) et les plis réalisés sur ce type
de papier sont souvent indélébiles. Ce qui fait, qu'après une succession de plis, le papier se fragilise énormément. De plus, les coloris proposés pour ce type
de papier sont souvent en nombre limité : or, argent, vert et rouge sont à peu près les seuls coloris disponibles.
3) Le papier de soie métallisé (tissue-foiled paper) :
Ce papier est généralement fait maison. Il convient parfaitement pour plier des modèles petits et complexes.
Pour en fabriquer, il vous suffit de prendre du papier alu ordinaire (celui de la cuisine) et d'en recouvrir une face avec de la colle en bombe.
Posez ensuite soigneusement une feuille de papier de soie de la couleur de votre choix. Refaire l'opération sur l'autre face.
Vous obtenez un papier 3 couches, présentant la malléabilité d'un papier métal classique mais de la couleur du papier de soie que vous y aurez collé.
Les résultats obtenus avec ce genre de papier sont très impressionnants (en particulier pour les insectes). Le papier de soie laisse généralement passer
la réflection de l'alu, ce qui accroit l'impression de profondeur du modèle.
Le Papier Boucher
Extrêmement fin, ce type de papier, qui est généralement utilisé par les bouchers pour emballer la viande, présente les mêmes particularités que le papier
craft avec en plus un côté imperméable. L'avantage de ce papier est qu'il peut être trouvé en grande taille, contrairement au papier craft où le grammage
a tendance a augmenté avec la taille des feuilles.
Le Papier Sandwich (texte de Vincent Osele, d'après des explications de Stéphane Duvigourieux)
Les avantages : Ce type de papier est plus rigide, se tient mieux tout en étant plus maniable. Il
permet des réajustements au fur et à mesure du pliage. Si par exemple, la
feuille n'est pas parfaitement carrée, un petit glissé des bords et tout
rentre dans l'ordre. De même, malgré l'épaisseur résultante, les couches
se fondent entre elles de façon magique. Par exemple pour un insecte, on peut avoir des
pattes composées de beaucoup de couches mais on obtiendra, au final, des
pattes fines !
Au niveau de la tenue, ce papier garde sa forme au fil du temps, permet le
modelage et les arrondis...
La fabrication :
il vous faut
- du papier, Japon ou soie, fin en tout cas ;
- de l'aluminium de cuisine, ultra-résistant, épais (il se tient mieux) ;
- une carte, style téléphone, pour le lissage ;
- de la colle en spray (permet un meilleur étalement). La 3M 7024 convient
mais c'est une colle chimique, et comme toutes ces colles, elle génère
une oxydation de l'alu qui finit par faire des trous et change la couleur
(mais ça peut faire un style) ;
- un cutter, mais pas sous forme roller ;
- une règle ;
- du papier journal pour protéger.
La technique :
Scotcher l'aluminium sur la table, par bandes jusqu'à dépasser la surface du papier, quitte à placer 2 ou plusieurs bandes bord
à bord.
Amener le papier en position.
Utiliser la carte pour éventuellement lisser.
Soulever un bord du papier et passer la colle sur une ou deux petites bandes d'alu.
Rabattre le papier pour coller le bord.
Utiliser aussitôt la carte pour éviter les bulles et lisser le tout.
Basculer le papier de l'autre côté de la partie collée.
Répèter ces étapes plusieurs fois en faisant des bandes de colle plus
importantes. Pour coller le papier, tendre ce dernier et lisser avec la
carte au fur et à mesure, tout doucement, par petite bande (même si la
bande de colle est plus importante).
Reste la découpe. Pour cela il vaut mieux attendre le séchage sinon il y a
un risque de déformation. Utiliser une règle qui doit être posée sur le côté papier car sinon
on risque de déchirer l'alu, voire de l'arracher. La coupe a toujours lieu du centre
vers le bord.
On peut éventuellement mettre une deuxième couche de papier. La
technique est la même sauf qu'il faut plus de soin pour le positionnement
et pour le collage sur la 1ère bande.
Avec une 2ème couche, le papier se froisse moins et on n'a pas l'aspect
alu.
Le Washi
Le papier peau d'éléphant
Et bien d'autres encore ... (citons par exemple, le papier yuzen, le papier chiyogami, ou encore le papier kingin).